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texte : Florence Marquise - 13 juin 2006
Dans une forêt profonde et enchanteresse
Vivait une femme parmi les loups et les licornes
Elle s'accordait à la nature avec allégresse
Savourant sa sérénité
Mais le silence et la solitude lui pesait
Malgré tout, la forêt s'évertuait
A lui apporter sa magie et sa bonté.
Nul ne saurait affirmer
Depuis combien de temps cette femme demeurait
Parmi les loups et les licornes
Sans jamais voir personne
Elle n'avait pas eut le choix, malheureusement...
Loups et licornes la protégeait de tout danger
Et de la haine engendrée
Par certains mortels entétés
Qui l'accusaient d'être une sorcière
Alors qu'elle n'était que bonté
Une fée...
Leur cruauté l'avait tant blessé.
Pauvre femme, pauvre créature,
Elle avait dû fuir en pleurant
Et partir ainsi à l'aventure
Elle les détestait tellement !
Jamais plus ils ne reverraient sa longue chevelure
S'envoler au gré du vent.
Elle survivait grâce à la nature
Se nourrissant de ses fruits et de cultures
Apaisant sa soif infinie
Et se baignait dans la clairière
Elle faisait de longues promenades le jour
Mais l'ennui se manifestait toujours.
Elle écoutait le chant des hiboux la nuit
Déchirant le silence avec leurs cris
Puis elle s'endormait
Allongée sur un tapis de feuilles bien fraîches
La lune éclairait son corps laiteux
Vêtu de la même robe de couleur bleue.
Un jour, peut-être aura-t-elle la compagnie
D'un seigneur qui la comprenne et lui offre son coeur
Qu'il n'ait point de haine, ni de mépris
Comme ces hommes aux vils rancoeurs
Comme ceux qui l'avaient injustement banni.
En attendant l'être espéré
La dame souffrait de cette solitude infâme
On l'entendait souvent pleurer
Déversant sans retenue des larmes
Entourée de ses amis les loups et les licornes
Car eux seuls la comprenait.
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