• Bon week-end

     

     Jean-Pierre Marielle était né le 12 avril 1932 à Paris 13e et décédé le 24 avril 2019 à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) (à 87 ans).

     En 60 ans de carrière, Jean-Pierre Marielle a joué dans une centaine de films, à la télévision de 1958 à 2016 (séries, téléfilms, émissions), et dans quarante pièces de théâtre de 1953 à 2014. Lorsqu'il avait été oublié par les Césars, il avait eu une phrase devenue culte : "Rien à foutre, je ne suis pas un acteur de tombola."

     

    Bon week-end

     

    Jean-Pierre Marielle est le fils de Georges Marielle, industriel qui dirige une entreprise agro-alimentaire, et de Josette Coulbois, couturière vivant à Précy-le-Sec où il a grandi.

    Ses premières expériences d'acteur remontent au lycée Carnot de Dijon où il monte quelques pièces de Tchekhov avec ses camarades. Il voulait étudier la littérature mais l’un de ses professeurs l’encourage à devenir comédien de théâtre. Il monte à Paris, se présente au Centre d'art dramatique de la rue Blanche et intègre le Conservatoire national où il se lie d’amitié avec les acteurs Jean-Paul Belmondo et Jean Rochefort, au sein de la "bande du Conservatoire" ; il en sort en 1954 avec le second prix de comédie classique.

    D'abord stagiaire au Théâtre-Français, il joue ensuite sur de petites scènes. Ses débuts consistent en quelques rôles sur les planches avec la compagnie Grenier-Hussenot, notamment dans des pièces de Pinter, et en petites apparitions sur grand écran à la fin des années 1950, avec sa voix particulière lui donnant les moyens de jouer des personnages plus âgés. Mais, déçu par ses premiers rôles au cinéma, il se tourne un moment vers le cabaret.

    Après un premier film en 1957 "Charmants Garçons", sa carrière cinématographique commence véritablement dans les années 1960. D'abord voué aux seconds rôles, il s'impose comme un acteur de premier plan et compte dans sa filmographie un nombre important de classiques. Alternant films grand public et films d'auteurs, il est devenu une référence dans le cinéma français.

    Jean-Pierre Marielle a obtenu des rôles un peu plus consistants dans les années 1960, dans des films tels que "Faites sauter la banque" (1963) aux côtés de Louis de Funès, "Week-end à Zuydcoote" (1964), "Un monsieur de compagnie" (1965) et surtout "Le Diable par la queue" (1969) où le réalisateur Philippe de Broca lui donna l’occasion d’exprimer tout son talent. Sa popularité explosa vraiment au cours des années 1970 où il apparut dans beaucoup de comédies, notamment dans "Sex-shop" (1972) de Claude Berri, "La Valise" (1973) de Georges Lautner, "Comment réussir quand on est con et pleurnichard" (1974) de Michel Audiard, "On aura tout vu" (1976) de Georges Lautner, "Calmos" (1976) de Bertrand Blier, et "Cause toujours... tu m'intéresses !" (1979) de Édouard Molinaro, où il donne la réplique à son amie de toujours Annie Girardot.

    Mais ce sont des rôles dramatiques qui lui apportèrent une grande notoriété dans la profession, notamment dans "Que la fête commence" (1974) de Bertrand Tavernier, "Les Galettes de Pont-Aven" (1975) de Joël Séria, performance lui vaudra une nomination en tant que meilleur acteur à la première cérémonie des César, "Un moment d'égarement" (1977) de Claude Berri, et enfin "Coup de torchon" (1981) de Bertrand Tavernier, cette double composition lui vaudra une seconde nomination aux César, cette fois-ci en tant que second rôle. 

    Les années 1980 sont marquées par de multiples comédies où il excelle dans "Signes extérieurs de richesse" (1983) ou "Hold-up" (1985), mais il prouve une fois de plus son aisance dans le registre dramatique notamment dans "Les mois d'avril sont meurtriers" (1987) de Laurent Heynemann, sa prestation lui permettra d'être récompensé au MystFest. On retiendra aussi "Quelques jours avec moi" (1988) de Claude Sautet, une nouvelle nomination pour le César du meilleur acteur dans un second rôle.

    Les années 1990 marquent un tournant dans la carrière de l'acteur qui est considéré par beaucoup comme un mercenaire du cinéma français (c'est son ami Bernard Blier qui le qualifiait ainsi). Il tourne notamment "Uranus" (1990) de Claude Berri. En 1991, il tourne le film le plus important de sa carrière "Tous les matins du monde" réalisé par Alain Corneau, récompensé par le prix Louis-Delluc 1991 et sept Césars en 1992. 

    En 1993, il est une nouvelle fois nommé pour le César du meilleur acteur dans un second rôle pour sa prestation dans "Max et Jérémie" de Claire Devers. Il a également effectué une brillante carrière sur les planches et a reçu un Molière du meilleur comédien en 1994 pour son interprétation dans "Le Retour de Harold Pinter".

    En 1996, Jean-Pierre Marielle livre une performance hilarante aux côtés de ses deux amis Jean Rochefort et Philippe Noiret dans la comédie "Les Grands Ducs" où il interprète un acteur "has-been" râleur et dézingué. Bien que le film n'ait pas rencontré le succès escompté à l'époque, il devient au fil du temps un film culte.

    En 1999, il joue son propre rôle dans le film "Les Acteurs" de Bertrand Blier dans lequel il donne la réplique à André Dussollier et Jacques Villeret dans leur propres rôles.

    En 2005, on le retrouve aux côtés de Jacques Villeret et Denis Podalydès dans "Les Âmes grises".

    En 2007, il joue dans "Faut que ça danse !", qui lui vaudra une nouvelle nomination pour le César du meilleur acteur.

    La fin de sa vie est assombrie par la maladie d'Alzheimer. Il meurt le 24 avril 2019 à Saint-Cloud à l’hôpital des Quatre Villes. C'est son épouse Agathe Natanson qui annonce son décès à la presse.

    Jean-Pierre Marielle était un grand amateur de vélo, de jazz et de New York.

     

    Bon week-end

    avec son épouse Agathe Natanson

      

    avec ses grands amis

    Bon week-end

    avec Jean Rochefort et Philippe Noiret

      

    Bon week-end

    avec Jean-Paul Belmondo

     

     

     

     

     


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