• Rêveries vénitiennes (mon poème)

     

     texte : Florence Marquise - 13 juin 2006

     

    Chaque année et ce, depuis des décennies,

    Venise devient le théâtre royal

    D'un célèbre carnaval.

    La ville d'eau se pare alors d'apparats,

    Offrant ses lumières et ses éclats.

     

    Festivités et rêveries romantiques

    Attirent la populace italienne et les voyageurs

    Chacun paraît place Saint-Marc, et ailleurs,

    Où la foule nombreuse et éparse

    Se presse pour admirer ces magnifiques

    Tandis que sur le Pont des Soupirs,

    Des amoureux rêvent à leur avenir.

     

    Les rues sont envahies de personnages somptueux

    Nul ne peut deviner qui se cache derrière

    Ces masques blancs ou ces loups mystérieux.

    Arlequins, Pierrots et Colombines

    De la Comedia Del Arte,

    Se mêlent à l'élégance des dandys

    Et celle des marquises divines

    Dans ce théâtre de rue et de beauté.

     

    Le soir venu, chacun se rend aux bals et banquets

    Valsant aux bras d'une inconnue ou d'un sombre cavalier.

    Tandis que dehors, emportant des êtres épris,

    Les gondoles glissent sur les eaux noires de la nuit

    Où se reflète une lune pâle et des étoiles par milliers.

     

    Peu à peu, la musique se tait

    Venise s'endort enfin dans un silence apaisant.

     

    Et demain, recommencera le défilé des élégants

    Jusqu'à la fin du grand carnaval

    Où chacun retournera à son quotidien banal

    Rangeant costumes et masques dans leurs malles

    Jusqu'au carnaval suivant.

     


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