• Une nouvelle renaissance (mon poème)

     

      texte : Florence Marquise - 17 juin 2006 

     

    Dans un parc resplendissant

    S'élevait un magnifique château

    Ce domaine entouré d'eau

    Appartenait, jadis, à un Seigneur tout-puissant. 

     

    Chaque jour, les visiteurs se pressaient par milliers

    Pour admirer ce vaste site éclatant

    Datant de la Renaissance.

    Dans le parc, des statues de marbre blanc

    Trônaient sur leur socle de pierre

    Souvent agité par un vent déchirant. 

     

    Deux d'entre elles attiraient l'attention profonde

    Car elles pleuraient des larmes sombres

    Chaque fois qu'on les observait de trop près. 

     

    Un soir, tandis que le calme régnait,

    La lune éclaira plus fort qu'à l'accoutumée

    Ce site éclatant de beauté.

    Puis les deux statues immaculées

    Qui se mirent alors à devenir humaines

    Libérées du vilain sort qui leur fut jeté

    Par un mage mal intentionné

    Et empli de haine

    Il y a de cela plusieurs siècles, qui l'eut cru ?

     

    Les deux statues étaient redevenues

    A nouveau un homme et une femme de grande beauté

    Un preux chevalier et sa promise

    Qui avaient été changé en statues pour toujours

    Car leur amour fut interdit à la Cour.

    Ils portaient toujours les mêmes atours

    Classieux et élégants

    Contrastants avec le XXIe siècle bien différent. 

     

    Le couple, heureux de retrouver sang et vie,

    Descendirent de leurs socles de pierre

    Pour parcourir le parc sous une lune claire.

    Ils pouvaient enfin s'aimer en toute liberté

    Bien que n'appartenant pas au siècle présent

    Qu'importe, ils s'étaient retrouvés maintenant. 

     

    Puis, une pluie d'étoiles

    S'abatti sur l'homme et sa gente dame

    Et les couvrit de mille paillettes d'or

    Ils partirent alors

    Dans un carrosse sacré

    Pour retourner à une nouvelle renaissance désirée. 

     

    Le lendemain, les visiteurs découvrirent, hébétés,

    Les deux socles vides

    Tous se demandèrent où étaient passées

    Les statues aux larmes sombres

    Car il s'y étaient accoutumées

    Nul ne savait où ils étaient...

    Seules, la lune et les étoiles connaissaient la vérité.

     

     


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