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Par FlorenceMarquise le 21 Avril 2022 à 00:00
La Traversée de Paris est un film franco-italien de Claude Autant-Lara sorti en 1956.
Inspiré de la nouvelle de Marcel Aymé intitulée "Traversée de Paris" (1947).
Genre : comédie dramatique
L'histoire
Paris en 1942, lors de l'Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale. L'armée allemande réquisitionne immeubles, véhicules, biens et même vivres. La vie quotidienne des Français est difficile car ceux-ci doivent non seulement subir les conséquences de la défaite mais aussi la présence d'une armée d'occupation. Marcel Martin, un chauffeur de taxi au chômage, gagne sa vie en livrant clandestinement des colis de nourriture au marché noir. Un soir, il est engagé pour transporter à pied et à l’autre bout de la ville quatre valises contenant les morceaux d'un cochon. Se rendant dans la cave de son commanditaire, l'épicier Jambier, Martin y joue de l’accordéon pendant que l’on tue l’animal et qu'on le débite en morceaux.
Martin se rend ensuite avec son épouse Mariette dans le restaurant d'où il doit retrouver un de ses amis, son partenaire habituel de ces transports clandestins. Mais Martin y apprend que son complice vient d’être arrêté par la police, après avoir brandi une valise contenant du savon de contrebande. Au même moment, un inconnu entre dans le restaurant et demande un savon pour se laver les mains. Il revient du lavabo et, sur un malentendu, Martin l’invite à partager son dîner et à faire le transport du cochon avec lui. Ce choix se révèle vite calamiteux car ce personnage, Grandgil, est loin d’être docile. Il extorque tout d’abord une forte somme d’argent à l'épicier Jambier en le terrorisant, ce dernier craignant que Grandgil ne soit en réalité un policer déguisé...
Distribution
Jean Gabin : Grandgil
Bourvil : Marcel Martin
Louis de Funès : Jambier, l'épicier
Jeannette Batti : Mariette Martin, la femme de Marcel
Jacques Marin : le patron du restaurant
Robert Arnoux : Marchandot, le boucher charcutier
Georgette Anys : Lucienne Couronne, la cafetière
Jean Dunot : Alfred Couronne, le cafetier
Monette Dinay : Mme Jambier, l'épicière
René Hell : le père Jambier
Myno Burney : Angèle Marchandot, la bouchère-charcutière
Harald Wolff : le commandant allemand
Bernard Lajarrige : un agent de police
Anouk Ferjac : la jeune fille lors de l'alerte
Hubert Noël : le gigolo arrêté
Béatrice Arnac : la prostituée
Jean/Hans Verner : le motard allemand
Laurence Badie : la serveuse du restaurant
Infos (sources Wikipédia)
Le film est tourné aux studios Franstudio à Saint-Maurice (Val-de-Marne), à la Gare de Lyon (Paris) et au musée Jacquemart-André (scènes dans la Kommandantur) de avril à juin 1956.
Le budget serré du film encouragea Max Douy (célèbre chef décorateur) à réaliser des quartiers entiers de Paris en studio. Les influences expressionnistes de l’artiste (déjà visibles dans d’autres films) explosent dans certaines séquences de "La Traversée de Paris". De plus, le film est certainement l’une des visions les plus justes et les plus saisissantes de la période de l’Occupation au cinéma. La force du traitement réside évidemment dans la présence d’un noir et blanc très contrasté et inquiétant.
La libération de Paris est illustrée à la fin du film par le défilé du 11 novembre 1944.
Le film a été colorisé en 1994 par la société AFT-American Film Technologies, avec l'accord de Claude Autant-Lara. À l'origine, selon le réalisateur, le film était en sépia mais fut tiré en noir et blanc.
Le film a concouru à la Mostra de Venise 1956 où Bourvil remporta la Coupe Volpi du meilleur acteur (une récompense bien méritée). La représentation cynique dans ce film de l'ère de l'Occupation n'était pas conventionnelle et a rendu le film controversé lors de sa sortie originale.
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Un superbe film porté par un grand duo d'acteurs. L'histoire est belle, simple mais terriblement efficace. Le film appuie où ça fait mal à certains moments (manque de patriotisme, dénonciations...). Jean Gabin a une prestance et un charisme fous, Bourvil est particulièrement touchant. Ce film est également le tournant dans la carrière de Louis De Funes, qui, dans un second rôle et peu de temps devant la caméra, crève vraiment l'écran. La fin est à la fois triste et émouvante, et cela en grande partie grâce au talent de Bourvil mais aussi à Jean Gabin.
Un film incontournable qu'il faut voir au moins une fois dans sa vie. Je possède évidemment ce grand classique du cinéma français dans ma collection de DVD.
Inoubliable !
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