Larmes de sang (mon poème)

 texte : Florence Marquise - 31 mai 2006

Elle se souvient du temps révolu

Où elle était encore une enfant perdue,

Un papillon avide de découvertes

Puis, du temps où elle fut une femme...

La douleur martelle ses tempes et son âme

A force de s'enivrer de souvenirs d'antan.

Combien de pensées ont, depuis ces jours,

A présent anciens et lointains,

Retentis dans la clarté des jours

Puis ont résonné dans les nuits encore paisibles,

Si loin...

Elle ne veut plus de cette nostalgie

Qui affaiblie sa volonté

D'accomplir ce à quoi elle est vouée

Et ce, pour l'éternité

C'est ainsi !

Elle est devenue une créature de l'obscurité

Elle n'appartient à aucun monde,

Si ce n'est celui des damnés

Car son âme est tourmentée

A quoi bon...

Mais ne pleurez pas pour elle

ô humains aux yeux emplis d'innocence

Vous ne connaîtrez jamais cette renaissance

Votre destinée, pauvres mortels,

N'est que souffrance et tourments.

On la dit cruelle et pourtant,

Elle pleure sur chaque âme volée,

Sur chaque cri étouffé

Et chaque regard implorant.

Mais ses larmes de sang ne pourront rien y changer

Elle ne peut dire non à l'appel du sang

Tel est le prix de l'immortalité.

Jamais plus elle ne pourra contempler l'aurore

Ni les rayons d'un soleil d'or

Car son avenir ne se décline qu'en deux couleurs 

Celles du tourment et de la peur :     

NOIRE pour les ténèbres et l'isolement

ROUGE pour la soif et l'ivresse du sang.